« La prime à la conversion, un leurre pour en finir avec les voitures polluantes »
Source : article paru dans lemonde.fr le 9 novembre 2018 – Extrait
« Censé aider les Français à se doter de véhicules propres, le dispositif favorise d’abord l’achat de diesels.
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Selon les données auxquelles Le Monde a eu accès, la prime favorise surtout l’achat de voitures diesel (47 %) et essence (46 %), principalement d’occasion (60 %), contre seulement 7 % de véhicules électriques.
La prime à la conversion s’applique en effet aussi à l’achat de véhicules – d’occasion – classés Crit’Air 2, c’est-à-dire des voitures essence – immatriculées depuis 2006 – et diesel – en circulation depuis 2011 – à la condition qu’ils n’émettent pas plus de 130 grammes de CO2 par kilomètre. Une limite encore très éloignée du plafond de 95 grammes par kilomètre fixé par la Commission européenne pour les véhicules qui seront commercialisés à partir de 2021.
Surtout, la « pollution » automobile ne se limite pas aux émissions de CO2, dont la réduction est impérative pour contenir le réchauffement climatique. Les voitures à moteur thermique, et en particulier les diesels avec les oxydes d’azote (NOx), recrachent des gaz toxiques très dangereux pour la santé.
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« Il est urgent d’exclure le diesel des conditions d’attribution de la prime à la conversion, réclame le radiologue Thomas Bourdrel, du collectif Strasbourg Respire. Avec d’autres médecins et responsables associatifs, il a écrit à François de Rugy pour pointer cette « contradiction totale avec l’impérieuse nécessité d’améliorer la qualité de l’air ».
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Dans la note envoyée à François de Rugy, le collectif d’associations et de médecins demande d’ouvrir la prime aux véhicules GPL et de soutenir une solution technologique, moins onéreuse pour les ménages : la « conversion » des moteurs diesel en moteurs à gaz ou électriques.
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→ Envie d’en savoir davantage ? Consultez l’article du Monde (édition réservée aux abonnés)
Journaliste : S. Mandard
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