Entretien avec Joël Pedessac. Directeur général de France Gaz Liquides (anciennement Comité Français du butane et du propane)
Source : article paru dans le Bulletin de l’Industrie pétrolière le 23 octobre 2020
« Les gaz liquides butane et propane ont des caractéristiques qui répondent aux enjeux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en plus de contribuer à la sécurité d’approvisionnement sur l’ensemble du territoire. Solution qui devient durable, les gaz liquides sont accessibles à tous, sans besoin d’investissements complémentaires sur sa chaîne logistique »
Dans un marché énergétique français en pleine évolution, que représente aujourd’hui le marché du butane et propane ?
« Le butane et le propane sont utilisés par 10 millions de foyers, soit autant que pour le gaz naturel, et près d’un million de professionnels (industrie, artisanat, agriculture). Ils représentent 1,7 million de tonnes (23 TWh), soit environ 5 % de la consommation de gaz en France. […] Les gaz et biogaz liquides sont une énergie dont l’intérêt est d’être disponible sur tout le territoire, en particulier dans les 27 000 communes non desservies par le réseau de gaz naturel, là où d’autres énergies sont peu présentes, voire absentes. »
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La fin annoncée par le gouvernement du chauffage au fioul est-elle une opportunité pour le propane et le butane de gagner de nouvelles parts de marché ?
« Il y a effectivement environ 3 millions de foyers qui se chauffent au fioul. La substitution du fioul par du (bio)gaz liquide apporte une solution alternative économique, a fortiori dans les territoires non reliés au réseau de gaz naturel. Remplacer 1 million de chaudières fioul par des chaudières gaz THPE permet de réduire de 50 % les émissions de CO2 (valeur obtenue avec 15 % de biopropane) et d’aller ainsi au-delà des objectifs fixés par la France dans sa stratégie énergétique pour 2028 […] Dans un contexte de transition énergétique, le gaz propane, en tant qu’énergie stockable, peut de plus facilement être couplé à une source d’énergie renouvelable et concilier encore plus les économies d’énergies et la préservation de l’environnement. »
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Le marché français du butane et du propane est relativement stable. Ne souffre-t-il pas finalement d’un manque de notoriété auprès des Français ?
« Il est commun d’entendre que dans les territoires ruraux il n’y a pas de gaz. On nous demande souvent pourquoi nous n’entendons pas plus parler de GPL comme carburant alternatif. […] En effet, ce carburant a toutes les conditions en place pour se développer, mais il manque de visibilité dans la parole publique alors même qu’il est bien considéré comme carburant alternatif. De fait, il est sous-exploité. »
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Retrouvez l’ensemble de l’interview sur le site du média Bulletin de l’Industrie pétrolière
Journaliste : N/A
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