170 000 nouvelles embauches dans la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques à l’horizon 2030
170 000. C’est le nombre de nouvelles embauches attendues dans les métiers du gaz – dont l’hydrogène, le biométhane et le biopropane – et des services énergétiques d’ici 2030, selon une étude prospective sur l’emploi et les compétences de la filière réalisée par LHH et Adecco Analytics. Menée dans le cadre d’un Engagement de développement de l’emploi et des compétences (EDEC) sous l’égide du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’insertion (MTEI) et des branches et organisations professionnelles concernées avec l’appui de l’OPCO 2i, l’étude « met en évidence que la filière représentera jusqu’à 401 000 emplois durables en 2030 ». Des chiffres parlants pour l’avenir de la filière du gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques associées, auxquels les acteurs de cet EDEC, dont France Gaz Liquides, ont à cœur de contribuer.
Vers une « accélération verte » de la filière, véritable potentiel de développement
Mettant en lumière « le potentiel de développement de la filière pour la prochaine décennie par la concrétisation d’un scénario « d’accélération verte » et la convergence de plusieurs facteurs » (dépenses d’investissements de l’État, des collectivités publiques et des entreprises, révolution comportementale des clients accompagnés par les acteurs de la filière, et conversion des infrastructures vers les biogaz et l’hydrogène ), l’étude souligne également que « le bouleversement actuel des grands équilibres énergétiques et stratégiques, par l’urgence de la transition écologique et le contexte géopolitique mondial, est pleinement de nature à accélérer encore davantage la mobilisation des acteurs et l’investissement des entreprises ».
Venant s’ajouter aux 231 400 emplois actuels, ces nouvelles embauches, « qualifiées, durables et ouvertes à la mixité », s’annoncent comme un véritable vivier de développement pour l’économie française dans l’ensemble des régions, et plus particulièrement au cœur des territoires ruraux.
Neutralité carbone : vers de nouvelles compétences métier ?
Dans le cadre de l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050, l’étude identifie plusieurs enjeux pour la filière :
- la décarbonation des réseaux et de la distribution de l’énergie dans sa globalité grâce aux nouveaux procédés verts ;
- la poursuite, voire l’accélération des évolutions technologiques : digitalisation, internet des objets, pilotage à distance des installations, gestion automatisée des données, des réseaux et blockchain ;
- le développement de nouveaux usages de l’énergie en lien avec la performance énergétique réelle et le service aux occupants des bâtiments ;
- l’attractivité d’une filière qui présente de forts besoins de recrutement à horizon 2030 mais doit faire face à un vieillissement des effectifs et à des tensions déjà très fortes sur certains métiers.
… et souligne les besoins accrus des entreprises, de plus en plus tournées vers des profils aux socles de compétences élargis, où l’agilité digitale et l’amélioration de la performance énergétique seront clés.
Un portail de Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (DGEP)
Au regard de ce nécessaire élargissement des compétences et des enjeux d’attractivité et de recrutement qui en découlent, les acteurs de l’EDEC, mobilisés en faveur d’une offre de formations, de métiers et de parcours « au service de la maitrise des consommations e de la décarbonation du mix énergétique des territoires », travaillent à un portail digital DGEP « destiné à mieux faire connaitre l’ancrage et l’empreinte sociale de leurs entreprises dans les territoires, les métiers qui recrutent, mais aussi l’offre de formation et les nombreuses initiatives régionales sur les énergies et les solutions de demain qui témoignent de la vitalité de la filière ». Cet outil, « formidable, fédérateur et d’animation, va nous permettre d’identifier et de développer les compétences au plus proche de nos besoins dans les territoires », affirme Natacha Cambriels, Présidente de France Gaz Liquides.
La filière des gaz liquides au cœur des mutations énergétiques
Investie dans son engagement en faveur d’une transition énergétique juste qui ne laisse personne pour compte, ni usagers ni acteurs de la chaîne de valeur, la filière des gaz et biogaz liquides est pleinement mobilisée et actrice de cet EDEC piloté par l’Association Française du Gaz. Consciente des mutations industrielles, économiques, technologiques et environnementales profondes qui agissent le monde de l’énergie, la filière identifie d’ores et déjà « de réels besoins en formations et en compétences à l’échelle territoriale », à la fois de manière immédiate et sur un plus long terme.
De manière immédiate, parce qu’une partie des salariés issus des « maillons » du transport et du stockage (34%), de la distribution (11%) et des services énergétiques, équipements et installations (12%) ont plus de 55 ans, laissant entrevoir un renouvellement générationnel attendu, mais aussi parce que de nouvelles activités et métiers se développent, nécessitant le recrutement permanent de nouveaux talents, notamment des spécialistes de l’efficacité énergétique et des profils Qualité Hygiène Sécurité Environnement (QHSE).
Sur le plus long terme, dans une perspective d’atteindre les 100% de gaz liquides renouvelables à l’horizon 2050, les travaux de recherche et de développement déjà initiés appellent également, de manière croissante, de futurs emplois qualifiés.
C’est la raison pour laquelle cette démarche EDEC est si importante pour la filière : desservant aujourd’hui les 27 000 communes non connectées au réseau de gaz naturel, là où les besoins ne peuvent être compensés par du tout-électrique, les gaz et biogaz liquides peuvent dès à présent contribuer à la décarbonation des territoires, notamment en substitution au fioul (-20% de CO2 au jourd’hui, et jusqu’à 80% avec le biopropane demain, sans changer d’équipement). Souhaitant plus que jamais se projeter dans le 100% renouvelables, la filière, qui n’a bénéficié jusqu’à présent d’aucun signal incitatif de l’État, souligne la nécessité d’être soutenue par des messages positifs, afin de pouvoir accompagner sereinement ses usagers comme les acteurs de sa chaîne de valeur dans une transition énergétique inclusive.
Pouvoir « identifier et renforcer les compétences gazières dans les territoires avec le soutien de l’État », c’est la condition sine qua non pour être en capacité de « les adapter au mieux aux enjeux de demain pour un système énergétique neutre en carbone, sûr et compétitif pour nos concitoyens », comme le mentionne Philippe Lesoil, Directeur du projet EDEC. Oui, nous avons tout à gagner à construire la transition ensemble.
Pour aller plus loin :
→ Communiqué de presse de la filière des gaz, de la chaleur et des solutions énergétiques
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